Les moissons
Et bien voilà facilement 20 ans...,que dis je, 25 ans que je n'avais pas participé de près ou de loin aux moissons. Et pourtant Dieu sait combien j'étais assidu durant mes toutes premières années d'enfance et d'adolescence. Il ne se passait pas un été sans moissons dans le petit village de Hautmougey dans les Vosges, terre d'accueil de mes arrières grand parents franc-comtois (Haute Saône pour être plus précis...du village de Maillerancourt Charette...vous me suivez...?). Ca existe, la preuve:
Bien entendu, je vous parle un peu comme un ancien combattant, mais lorsque j'ai rejoint mon ami Richard agriculteur en Seine Maritime qui moissonnait hier, j'ai retrouvé ces odeurs si caractéristiques de blé, de poussières, de moteurs brulants....Sont revenues à ma mémoire des scènes de moisson où bien entendu nous devions être une dizaine pour moissonner ce que peuvent faire aujourd'hui deux personnes avec une moissonneuse batteuse et un tracteur. Pour mémoire, les tracteurs étaient de vieux Renault et de vieux Deutz comme ceux ci:
Et les moissons ressemblaient à peu près à cela (image empruntée sur le net...):
Avec de jolies presses comme celle ci:
"Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître......."
Malgré tout, comme je vous l'ai dit, des choses ne changent pas, les odeurs, les paysages. Les blés n'ont rien perdu de leur blondeur et malgré toute la technologie, la pensée de Claudel reste d'actualité "La moisson. On tond la terre comme une brebis"
Alors j'ai tenté dans cet album d'associer modernité (ou modernisme....faîtes moi grâce de la différence, de nombreux philosophes se sont penchés sur le sujet sans conclusions permettant au commun des mortels de comprendre cette fameuse différence!) et beauté des paysages.
J'associe mon ami Richard et mon fiston Théo pour ces moments de moisson bien sympathiques. Je dois avouer cependant que je préférais le bon temps ou l'on se désaltérait avec du vin coupé à l'eau à l'ombre de quelques bottes de foin empilées les unes sur les autres!